25.10.2018

Mise en place du PAS : attention aux aspects trésorerie


Pour faire simple, le prélèvement à la source ne changerait rien par rapport à l’impôt sur le revenu en version « prélèvement ».

Oui mais...pas tout à fait.

En effet au 1er janvier prochain les prélèvements opérés sur les bulletins de salaire [pour les contribuables salariés] par exemple seront estimés en fonction des derniers revenus connus et en ne tenant pas compte ou pas complètement compte des réductions d’impôts dont bénéficie le contribuable.

Certaines réductions d’impôt comme celle relative à l’emploi d’un salarié à domicile feront l’objet d’un crédit de 60% du montant N-1, crédit qui sera déduit dès les acomptes versés à compter de janvier. Quant au solde, il sera déduit de la « note finale » d’impôt calculée en août 2019 sur les revenus 2018. En clair et pour les contribuables ayant pour habitude de faire jouer ces mécanismes de réduction d’impôt, le PAS se traduira pour les huit premiers mois 2018 par une avance de trésorerie au profit de l’Etat.

Pour d’autres dispositifs défiscalisant comme les investissements Girardin, aucun acompte de réduction d’impôt : la réduction s’appliquera lors du calcul définif de l’impôt dû au titre des revenus 2018 en août 2019. Ici l’avance de trésorerie au bénéfice de l’Etat sera encore plus importante.

Et même si au final le montant global de l’impôt dû sera le même, les effets négatifs de ce décalage de trésorerie, notamment sur la consommation des ménages, ne sont sans doute pas à sous-estimer.