RSI : point d'étape de la réforme


Lors de la campagne présidentielle, le candidat Macron a dit qu'il allait réformer le RSI, et beaucoup ont entendu supprimer.

Les choses sont plus complexes et il convient d'être extrêmement prudent dans l'analyse.

Ce qui semble se profiler (certains médias évoquent le 1er janvier 2018), c'est une intégration du RSI au régime général avec des conditions de cotisations qui demeureraient différentes de celles du régime général.

Il est encore très tôt, trop tôt pour se prononcer sur la pertinence de cette réforme, qui ressemble quand même beaucoup à un habile coup de communication basé sur l'impopularité autrefois justifiée, aujourd'hui moins, du RSI.

Mais quelles remarques ou rappels que nous voudrons de bon sens :

1. Le capharnaüm administratif qui a duré si longtemps et qui, soyons honnêtes, a nettement tendance à s'estomper ces derniers temps, au RSI provient d'une fusion, il y a maintenant 10 ans, des services de l'Organic, de l'Urssaf, etc.

Or que semble proposer le Président Macron.... une nouvelle fusion avec en outre un mastodonte, l'Urssaf générale !

2. Contrairement aux idées reçues, et nous les combattons au quotidien, le système RSI est moins coûteux que le système général et à enveloppe de coût identique un gérant TNS de SARL percevra 10 à 15% de net en plus qu'un Président de SAS.

Certes les prestations RSI sont un peu moins bonnes que celles d'un assimilé cadre (le régime des IJ demanderait sans doute à être amélioré) mais le delta n'est pas si conséquent et les Madelin sont la pour combler l'écart.

Rappelons aussi qu'on nous annonce la faillite des caisses de retraite Agirc (cadre) depuis des années.

3. Enfin, et il nous semble que nos politiques n'ont guère insisté sur ce point, une vérité fondamentale réside dans le rapport actifs cotisants retraités défrayés : celui-ci est beaucoup plus favorable au RSI, où le nombre d'indépendants et donc de cotisants ne cesse de croître, que dans le régime général. De la à penser que le Président Macron souhaite mettre la main sur une manne financière pour renflouer une caisse aux déficits abyssaux...

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